Conception du livre, recueil de poésie par l’artiste en résidence au DOC.
« Insérer, peler, étaler et sécher. Ouvrir une orange, manger la chair et récupérer la pelure,
un acte que j’ai poursuivi pendant un an. La peau de l’orange est desséchée par le temps et son odeur devient plus lourde. L’odeur du fruit est bien plus forte que son goût, elle me rappelle mon père, qui en raffole et en mange un après chaque repas. Il y a donc toujours des fruits sur la table du salon, même si mon père est absent, je les regarde et je sens qu’il est toujours là. Je respire son souvenir et peu à peu me revient l’odeur fugace. Les peaux d’orange aux formes variées sont comme des îles isolées dans la mémoire, flottantes, dans l’océan du temps. »